CfP - Revue Discourse & Writing/Rédactologie

Revue Discourse & Writing/Rédactologie
ISSN 2563-7320
https://journals.sfu.ca/dwr/index.php/dwr

Call for Papers - Appel à Contribution
Date limite : 16 juin 2025 - Deadline : June16th June 2025

Le présent et le(s) futur(s) de la rédaction
à l’ère de l’intelligence artificielle
The present and future(s) of writing
in the age of Artificial Intelligence

Depuis qu'OpenAI a publié son robot conversationnel (chatbot) ChatGPT en novembre 2022, les grands modèles de langage ont suscité beaucoup d'intérêt pour leurs capacités d'écriture automatique, peut-être encore plus que pour celles en traduction automatique. Cette innovation technologique évolue rapidement (Metz, 2023). Ses implications sont importantes dans l'enseignement supérieur notamment (Anctil, 2023) et vont potentiellement transformer profondément certaines tâches professionnelles routinières (Deng & Lin, 2022). Elle s'inscrit dans un marché du travail qui souffre déjà depuis un certain temps d'un « effet sablier » (Vittori, 2009), caractérisé par la marginalisation progressive et l’automatisation des activités de complexité moyenne. L'écriture elle-même figure parmi les premières activités impactées par l'usage de ces outils d'intelligence artificielle.

Ces technologies sont capables de générer des textes en facilitant l’accès à certains contenus et en automatisant des tâches routinières. Certains chercheurs ont comparé l'apparition de ces outils dans la vie quotidienne à celle de la calculatrice, des moteurs de recherche ou de Wikipédia (Lodge et al., 2023 ; Urlaub & Dessein, 2024). En effet, ChatGPT et ses homologues peuvent être utilisés pour rédiger des textes à partir de rien, reformuler des écrits existants et même écrire des textes entiers de différents genres, des instructions techniques à la fiction (Khoo, 2024). Le style d'écriture peut s’adapter du plus simple au plus sophistiqué, atteignant des formes d'« éloquence artificielle » (Bennett, 2024). En bref, ces outils peuvent offrir un soutien précieux au travail d'écriture.

Cependant, les grands modèles de langage nécessitent une utilisation réfléchie. Ils reposent en effet sur l'utilisation de réseaux de neurones artificiels profonds (Montavon et al., 2018 ; Samek et al., 2021), entraînés sur de grandes bases de données et conçus pour calculer la probabilité d'un mot dans un contexte. De ce fait, certains commentateurs considèrent que les textes produits par les robots conversationnels manquent d’originalité (Bender et al., 2021 ; Chomsky et al., 2023 ; Kantrowitz, 2023). Plusieurs analystes ont noté que l'usage de corrélations statistiques tend à reproduire des stéréotypes présents dans les données d’entraînement (Gallegos et al., 2024). En outre, ces dispositifs peuvent produire des erreurs, parfois graves (Vincent, 2023). Enfin, il est impossible de retracer précisément le processus qui conduit à une réponse donnée (Kasneci et al., 2023), ce qui peut donner à l'utilisateur l'impression que ces outils sont dotés de conscience et d'intentionnalité (Colombatto & Fleming, 2024). Il est donc impératif de former de manière critique à l'utilisation de ces dispositifs.

On peut raisonnablement penser que ces technologies auront un impact significatif sur les pratiques d'écriture. Elles modifieront vraisemblablement les stratégies scripturales des élèves et des étudiants, en particulier lorsqu'ils écrivent dans une langue seconde. Maîtriser l’art de bien formuler des instructions à la machine deviendra une discipline à part entière (Giray, 2023 ; Marvin et al., 2024 ; Office québécois de la langue française, 2023). Sur le plan professionnel, on peut supposer une évolution de la relation entre éditeurs et lecteurs, entre éditeurs et commanditaires de textes (Clerc & Groupe Rédiger, 2023), à l’instar de ce qui se produit avec la traduction. Par ailleurs, l'utilisateur devra acquérir une grande capacité critique pour évaluer les propositions de la machine, en fonction des résultats escomptés.

Cet appel invite les contributeurs à explorer l'impact que les technologies fondées sur l'intelligence artificielle générative sont susceptibles de provoquer sur l'écriture académique et professionnelle, son enseignement et sa pratique.

Quelques exemples :

  • les pratiques de rédaction, les produits et les genres textuels ;
  • la rédactique (rédaction de prompts) ;
  • l'éthique de l'écriture : la possibilité de plagiat, l'utilisation de dispositifs tels que BypassGPT, les techniques visant à « humaniser » les textes générés par des machines (comme l’echo writing) ;
  • l'utilisation des IAG comme technologie d'assistance pour les écrivains handicapés ;
  • la reproduction de stéréotypes négatifs et d'erreurs factuelles dans les textes produits par la machine ;
  • les stratégies d'écriture dans la langue maternelle et dans la deuxième langue ;
  • les façons dont les enseignants et les étudiants s’approprient les outils génératifs en contexte académique ;
  • la manière de concevoir les professions liées à l’écriture.

L'article comptera entre 7 000 et 9 000 mots.

Les manuscrits doivent :

  • inclure un résumé de 100 à 200 mots et 3 à 5 mots-clés ;
  • être rédigés en double interligne, y compris le résumé, les citations en bloc, les tableaux, les figures, les notes, les références et les annexes ;
  • placer les tableaux et les figures à l'endroit approprié dans le texte, et non dans des fichiers supplémentaires ;
  • être soumis dans un seul fichier électronique au format .doc ou .docx dans l'ordre suivant : remerciements, résumé, corps du texte, références, annexes ;
  • inclure, le cas échéant, les URL des références ;
  • respecter les normes bibliographiques de l'American Psychological Association (APA), 7e édition ;
  • ne pas inclure d'informations permettant d'identifier l'auteur dans le texte ou les propriétés du fichier ;
  • éviter les références à des institutions spécifiques ;
  • masquer les autocitations uniquement si elles rendent évident que le travail appartient aux auteurs qui le soumettent actuellement. Par exemple, les auteurs doivent éviter d'écrire des déclarations telles que « Comme nous l'avons constaté dans nos travaux précédents (Mitchell & Zwagerman, 2020) ».

Les auteurs potentiels doivent s'inscrire dans la plateforme et soumettre leurs manuscrits par voie électronique via le système en ligne : https://journals.sfu.ca/dwr/index.php/dwr/user/register.

Veuillez soumettre vos manuscrits au

« Numéro spécial : Le présent et le(s) futur(s) de la rédaction à l’ère de l’intelligence artificielle ».

Les questions relatives aux contributions en français de ce numéro spécial peuvent être adressées à
Sara Vecchiato – sara.vecchiato@uniud.it
Valérie Delavigne - valerie.delavigne@sorbonne-nouvelle.fr.

Calendrier prévu :
Les propositions d’articles sont attendues pour le 16 juin 2025.

La publication est prévue pour 2025.

Langues acceptées : français et anglais.

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Since OpenAI released its new chatbot ChatGPT in November 2022, large language models (LLMs) have attracted much attention for their machine writing capabilities, perhaps even more so than machine translation. Observers agree that this technological innovation is evolving rapidly (Metz, 2023), has significant implications for higher education (Anctil, 2023), and promises to profoundly change work routines (Deng & Lin, 2022). Moreover, it is part of a labour market that has already been suffering for some time from an ‘hourglass effect’ (Vittori, 2009), in which occupations of moderate complexity are gradually being marginalised and automated. Writing itself is arguably the first activity to be affected by the use of artificial intelligence software.

These technologies are capable of generating texts by providing easy access to certain content and automating certain routine tasks. Some researchers have compared the entry of this software into everyday life to that of the calculator, search engines or Wikipedia (Lodge et al., 2023; Urlaub & Dessein, 2024). Indeed, ChatGPT and its counterparts can easily be used to write texts from scratch, reformulate existing texts and even write entire texts of different genres, from instructions to fiction (Khoo, 2024). The style of writing can range from the simple to the sophisticated, reaching forms of ‘artificial eloquence’ (Bennett, 2024). In short, writing can benefit from this aid.

However, LLMs also have features that require some awareness when using them. Firstly, they are characterised by the use of deep artificial neural networks (Montavon et al., 2018; Samek et al., 2021), which train on large databases, calculating the probability of a word in a context. For this reason, some commentators consider that the texts produced by chatbots are hardly original (Chomsky et al., 2023; Kantrowitz, 2023); despite this, these devices can fall into even serious errors (Vincent, 2023). Furthermore, several analysts have noted that the use of statistical correlations has the consequence of reproducing stereotypes present in the databases used for training (Gallegos et al., 2024). Finally, it is impossible to reconstruct what led the device to give a certain answer (Kasneci et al., 2023), but the user may have the impression that these tools are endowed with awareness and intentionality (Colombatto & Fleming, 2024). It is therefore essential to provide critical training in the use of these devices.

It is reasonable to assume that these technologies will have a major impact on writing practices. They are likely to change students' writing strategies, especially when they are writing in a second language. The ability to instruct the machine correctly will become a discipline in its own right (Giray, 2023; Marvin et al., 2024; Office québécois de la langue française, 2023). At the professional level, we can assume that the relationship between the editor and the reader, and the relationship between the editor and the person commissioning the text, will change (Clerc & Groupe Rédiger, 2023), in a way not unlike that of translation. Finally, the user will have to acquire a certain critical capacity when faced with the machine's proposals, which will have to be calibrated in terms of content.

The aim of this call for papers is to solicit research into the impact that technologies based on artificial intelligence are having and will have on academic and professional writing, its teaching and practice.

We solicit research papers that explore topics, including:

  • writing practices, textual products and genres;
  • prompt engineering;
  • the ethics of writing: the possibility of plagiarism, the use of devices such as BypassGPT, techniques to ‘humanise’ machine-generated texts;
  • ethical use of genAI as an assistive technology for writers with disabilities;
  • the reproduction of negative stereotypes and factual errors in machine-generated texts;
  • writing strategies in the mother tongue and the second language;
  • the ways in which teachers and students appropriate generative tools in an academic context;
  • the way in which professions related to writing are conceived.

The article should be between 7,000 and 9,000 words.

Manuscripts must:

  • include an abstract of 100–200 words and 3–5 keywords to facilitate electronic search;
  • be double-spaced throughout, including the abstract, block quotations, tables, figures, notes, references, and any appendices. Tables and figures should be placed in appropriate locations within the text, not in additional files;
  • be submitted in one electronic file in .doc or .docx format in the following order: acknowledgments, abstract, body of text, references, appendices;
  • include, where available, URLs for the references;
  • follow the guidelines of the Publication Manual of the American Psychological Association (APA), 7th edition;
  • not include identifying information about the author in the text or file properties. References to specific institutions should be avoided. Blinding of self-citations is only necessary if it would be obvious to readers that the work belongs to the current submitting authors. For example, authors should avoid writing statements such as, “As we found in our previous work (Mitchell & Zwagerman, 2020) . . .”

Prospective authors should register and make electronic submissions through the online system: https://journals.sfu.ca/dwr/index.php/dwr/user/register. Please submit manuscripts to the “Special Issue: The present and future(s) of writing in the age of Artificial Intelligence.”

Questions about this special issue can be directed to the English Co-Editors:

Erin Vearncombe – erin.vearncombe@utoronto.ca

Anticipated timeline:

Deadline for submissions is June 16, 2025

Anticipated publication in 2025

Languages accepted – French and English